Republished from the August 2007 issue of Listen/Ecoute, with kind permission of the Canadian Hard of Hearing Association.
par Ruth Warick
Pour mes études de doctorat, j’ai étudié les expériences d’étudiants malentendants à l’université et j’ai dressé une liste de questions dont l’une aborde les difficultés liées à une déficience auditive. Ma conseillère de thèse a dit que je devrais également traiter des avantages éventuels du fait d’être malentendant. Je l’ai regardé avec scepticisme comme si elle était venait d’une autre planète! Vous me faites marcher? Des avantages? Bien sûr, nous n’avons pas à endurer les bruits intempestifs dans certaines situations comme le ronflement du conjoint (pardonne moi cher mari), mais je ne trouve pas vraiment que cela s’assimile à un sujet de thèse. Un peu trop oiseux… Je cherchais du matériel profond, dramatique.
Et bien devinez… Je m’aperçois maintenant que ma conseillère avait raison. L’énorme avantage de ma déficience auditive est que j’ai forgé des amitiés et des relations avec d’autres personnes malentendantes et également avec des personnes entendantes par le biais de la déficience auditive. J’ai eu la chance de participer à des groupes sur la déficience auditive aux plans locaux et nationaux et à l’occasion, j’ai eu le bonheur, comme beaucoup d’autres, de forger des amitiés profondes et durables.
Comme dans n’importe quelle situation, il y a des personnes avec qui il se produit tout simplement un « déclic ». La relation se décrit comme une euphorie indescriptible. D’autres personnes sont également des amis d’une façon différente et, au fil du temps, ils deviennent comme les membres d’une seconde famille. C’est ainsi que je me sens lorsque je vais à une conférence de l’Association des malentendants canadiens; j’ai l’impression d’entrer en relation avec une seconde famille.
Plus récemment, je me suis engagée au plan international avec la Fédération internationale des malentendants (IFHOH), et j’ai trouvé une seconde famille internationale. Il y a peu de temps, j’ai compatis au décès du chien d’un ami (mon chien a 14 ans et je suis très heureuse qu’il soit encore vivant); un autre ami a reçu un implant cochléaire et j’avais très hâte d’apprendre le résultat. Ces relations facilitent les rapports lorsque nous nous rencontrons et passons plusieurs jours en réunion d’affaires.
Je suis enthousiasmée par le fait que du 2 au 6 juillet 2008 nous aurons tous la possibilité de revoir d’anciens amis de tout le pays et de se faire de nouveaux amis parmi les participants nationaux et internationaux du monde entier. L’AMEC se joint à l’IFHOH pour accueillir le premier congrès international orienté sur le consommateur en Amérique du Nord, à Vancouver, à l’hôtel de première classe Sheraton Wall Centre. Pour nous permettre d’établir des liens encore plus facilement avec les participants internationaux à la conférence, le comité organisateur du Congrès a créé un programme de compagnonnage grâce auquel les participants canadiens peuvent êtrecouplés à des visiteurs internationaux afin d’établir une relation personnelle avec eux et prolonger un chaleureux accueil durant tout le Congrès.
De plus amples détails sur le programme de compagnonnage sont disponibles sur le site Web du Congrès à www.chha-ifhohcongress2008.com ou par courriel à [email protected].
Souvenez vous, le Congrès 2008 peut être une chance unique de vivre un événement international chez nous, alors ne le manquez pas. L’information sur l’inscription est également disponible sur le site Web du Congrès.
Ruth Warick est la secrétaire générale de l’IFHOH
On peut la joindre à : [email protected]