Republished from the February 2008 issue of Listen/Ecoute, with kind permission of the Canadian Hard of Hearing Association.
Par Kimberley Stewart, Présidente Canadian Centre for Verbatim Studies
Conformément au mandat fondamental de l’Association des malentendants canadiens visant l’avancement de l’éducation, de l’accès, de la sensibilisation publique et de l’entraide de la communauté des personnes malentendantes du Canada, en qualité de propriétaire et présidente du Canadian Centre for Verbatim Studies (CCVS), je suis heureuse d’annoncer que nous nous joignons avec fierté à cet important mouvement.
Naissance du CCVS
Au début de 2006, j’ai constaté que les industries canadiennes du sous-titrage de télédiffusion et de la sténographie judiciaire traversaient une crise grave en raison d’une importante pénurie de professionnels hautement qualifiés. À cette situation complexe, aggravée par le départ à la retraite des vétérans de l’industrie, s’ajoutait le nombre de sous-titreurs et de sténographes sans formation approprié restant en service.
En plus des professionnels à la retraite et des personnes avec une formation défaillante continuant de fournir un service de qualité inférieure, les plus récentes statistiques provenant directement de la National Court Reporters Association (NCRA) ne présagent rien de bon. Sur les 17 000 sténographes membres de l’Association, à peine 193 sont Canadiens. Étant donné que la population du Canada représente un dixième de celle des États- Unis, ce chiffre est fort désespérant – nos 193 membres canadiens ne représentent que 1,135 p. 100 de l’ensemble des membres.
L’AMEC serait vivement intéressée d’apprendre que de nombreux fournisseurs de services CART et de sous-titreurs de télédiffusion sont en réalité américains. Cette tâche appartient en soi aux Canadiens, ceux qui méritent la meilleure formation que ce pays peut offrir, qui à leur tour peuvent offrir un service exemplaire bien mérité et absolument nécessaire aux communautés canadiennes des personnes malentendantes.
Autre exemple des lacunes du Canada en matière de service à ces communautés, voici un extrait [traduction] du site Web de l’Association of Late-Deafened Adults (https://deafened.org/alda.htm), mettant en évidence l’écart concernant l’action entre les gouvernements respectifs du Canada et des États-Unis :
« L’ALDA a établi un partenariat avec la NCRA (National Court Reporters Association) en 1989. Il semble que les bonnes idées soient universelles : l’utilisation du Palantype (sténographie judiciaire britannique) pour assurer l’accès a été signalée en 1987 (Heath, 1987). La NCRA offre maintenant la certification en sténographie en temps réel qui est une compétence spéciale exigée par le sous-titrage de télédiffusion et la sténographie en temps réel dans les réunions. De nombreux sténographes judiciaires offrent des services pour des réunions d’entraide à titre bénévole, alors que la sténographie en temps réel est maintenant considérée comme un service ’accès en vertu de la Americans with Disabilities Act (Loi concernant les Américains handicapés). »
Face à l’absence d’installations de formation, une main-d’oeuvre spécialisée vieillissante, une tâche canadienne accomplie par des sous-titreurs et des sténographes américains, la santé qui se détériore de la population canadienne de babyboomers et la demande croissante de services CART et en temps réel, je me pose une question extrêmement déconcertante : comment ces besoins incessants seront-ils satisfaits et par qui?
J’ai consacré 16 mois de discussion avec des experts-conseils et d’importants employés sur la recherche et le développement du plan et du programme pour le CCVS. J’ai d’abord visité plusieurs écoles, dont le Northern Alberta Institute of Technology (NAIT) et des fournisseurs propres à l’industrie de la sténographie judiciaire, y compris Stenograph à Chicago. J’ai participé à de nombreuses conférences de l’industrie, je me suis adressée à des représentants de la NCRA (National Court Reports Association), de la CSRAO (Chartered Shorthand Reporters Association of Ontario), de la NVRA (National Verbatim Reporters Association) et j’ai consulté Colin Cantlie, conseiller spécial auprès de la présidente de l’Association des malentendants canadiens, ainsi que la directrice générale du bureau national de l’AMEC, Janice McNamara, ainsi que Michel David du chapitre de l’Ontario.
Le meilleur emplacement pour l’école a été choisi et les installations les plus favorables ont été obtenues. Les spécialistes en éducation de la NCRA ont ensuite été invités à visiter l’école, à étudier le programme et à fournir leurs précieuses observations et suggestions.
L’organisation du CCVS comprend un groupe de conseillers constitué de sténographes et de fournisseurs CART es plus respectés dans l’industrie et un directeur général, Richard Williams, ayant plus de 10 ans d’expérience en rédaction de programmes et en enseignement. Dans sa quête d’excellence, le CCVS consulte la NCRA quant aux pratiques exemplaires et il a étudié à fond les succès et les échecs d’autres établissements d’enseignement de la sténographie judiciaire afin de rationaliser un système très compétent et couronné de succès. En outre, le CCVS bénéficie du soutien du Sénat canadien, du Service administratif des tribunaux judiciaires (Cour fédérale et Cour canadienne de l’impôt), ainsi que de sténographes en temps réels vétérans et accomplis.
Programme du CCVS – Sténographie judiciaire en temps réel – Ce qui nous distingue
La sténotypie en temps réel est une technique viable et très recherchée qui est en voie de disparition rapide dans notre industrie judiciaire. Cette aptitude précieuse rayonne également dans le domaine de plus en plus pertinent du sous-titrage de télédiffusion et du CART (Communication accessible par la traduction en temps réel), en permettant de fournir des services essentiels aux communautés des personnes sourdes et malentendantes.
Grâce à ces programmes de formation exceptionnels et menant à un diplôme, approuvés par le ministère de la Formation et des collèges et universités, le CCVS est déterminé et prêt à répondre à la future demande de sous-titreurs de télédiffusion et de sténographes judiciaires de qualité supérieure partout dans ce pays.
À l’échelle nationale, notre établissement est le seul collège professionnel privé axé sur des instructeurs consacré exclusivement à la formation de professionnels en sous-titrage de télédiffusion et en sténographie judiciaire. Un programme menant à un diplôme de sténographie judiciaire, de deux ans à temps plein, est offert au CCVS, à raison de 20 heures par semaine de cours donnés par un instructeur et d’un stage de 50 heures en fin de rogramme, durant lequel les étudiants apprennent, en personne, avec sténographe judiciaire expérimenté en cours d’emploi effectif.
Les exemples de nos prestigieux cours comprennent la Phoenix Theory – considérée par les présidents de la NCRA de la CSRAO comme un des principaux outils actuels favorisant le succès des diplômés de l’industrie, des discussions sur les événements courants hebdomadaires, un programme d’internat (offrant aux étudiants la possibilité d’apprendre avec certaines des meilleurs agences du Sud de l’Ontario) et un cours sur les outils du succès visant à inculquer aux étudiants les aptitudes à la vie quotidienne comme stimuler l’optimisme, résoudre des problèmes pratiques, améliorer les communications, interagir avec autrui et ainsi de suite. Nous croyons que c’est la véritable combinaison pour assurer, et aussi assumer, le succès dans le milieu de travail hautement compétitif d’aujourd’hui.
Accentuant encore le caractère unique du CCVS, les utilisateurs de l’industrie faisant appel aux sous-titreurs de télédiffusion et aux sténographes judiciaires en temps réel seront invités au Centre afin de tenir des colloques pour nos étudiants, y compris un représentant attendu de l’Association des malentendants canadiens.
Dans un effort constant et résolu visant à regarnir les rangs clairsemés dans l’industrie du sous-titrage de télédiffusion et de la sténographie judiciaire en temps réel, nous avons l’intention, dans l’avenir, d’offrir des franchises partout au Canada.
À l’origine de ses engagements – actuels et futurs, le Canadian Centre for Verbatim Studies est fier d’annoncer que les cours commencent le 7 janvier 2008, pièce 504, 10 St. Mary Street, au centre-ville de Toronto.
AMEC et CCVS
Qu’il s’agisse de services sociaux, de restaurants, d’établissements financiers, d’hôpitaux, de commerces de détail, d’établissements d’enseignement ou autres, les industries de services, sans exception, sont tenues de onctionner de façon optimale. Le CCVS défend les droits de ceux qui demandent des services de l’industrie judiciaire, et spécialement ceux qui ont besoin du sous-titrage de télédiffusion, compte tenu de la nature corrélative de leurs exigences, ont droit à une compétence et une maîtrise exceptionnelles. Rien de moins que cela peut être assez bon.
Comme le dit Kimberley Neeson, une des meilleurs sous-titreurs du Canada, ancienne présidente de la Chartered Shorthand Reporters Association of Ontario (CSRAO) et présidente de sa propre entreprise de sous-titrage:
« Je peux parler en toute connaissance de cause des nombreux problèmes que j’ai éprouvés en raison d’une pénurie de nouveaux sténographes et sous-titreurs arrivant dans la profession. Il est pénible de voir une personne malentendante devant renoncer à la communication parce que je n’ai pas suffisamment de soustitreurs disponibles pour fournir une traduction voix-texte. »
Notre mission au CCVS est de fortifier l’industrie en préparant des soustitreurs et des sténographes formés de façon experte et hautement qualifiés. En combinant le programme, le stage, le corps enseignant, le personnel et notre engagement de succès de chaque étudiant, nous cherchons à jouer un rôle central en vue de répondre à la demande de sous-titreurs et de sténographes judiciaires experts au Canada.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur notre programme et nos cours, nous vous invitons à visiter notre site Web à www.verbatimstudies. com. Étant donné que notre groupe d’enseignants, notre conseil consultatif et notre programme (avec de nouveaux ajouts et offres) sont en croissance et en évolution constantes, notre site changera quotidiennement pour refléter ces progrès. Comme moyen de présentation, veuillez également consulter le site concernant les prochaines photographies et biographies des membres du conseil, du personnel et du corps enseignant.
Dans notre reconnaissance mutuelle du travail à accomplir, le CCVS et l’AMEC ont établi une relation symbiotique. En déterminant les problèmes actuels touchant les communautés des personnes sourdes et malentendantes et la nature cruciale de « l’accès universel », nous aspirons à travailler de concert avec l’AMEC en vue d’atteindre ce but important.
« Beaucoup de gens se méprennent sur la nature du vrai bonheur. On n’y parvient pas en se complaisant dans la satisfaction personnelle mais par la fidélité à un but valable. » – Helen Keller
Il s’agit en fait d’un but valable et c’est avec une immense fierté que le Canadian Centre for Verbatim Studies offre son aide à l’Association des malentendants canadiens dans cette entreprise capitale.