par Connor Quinn
reprinted Courtesy La Vie Aud
Gordie Howe est un membre du Temple de la renommée du hockey ainsi qu’ue membre de l’Ordre du Canada et a remporté la Coupe Stanley à quatre reprises. Il a parlé récemment avec Connor Quinn, de La vie auditive, au sujet de la santé auditive et au sujet de sa carrière en tant que hockeyeur. Après avoir visité une clinique auditive, membre du réseau La vie auditive (Lifestyle Hearing), à Windsor, en Ontario, l’autre côté du pont de son domicile à Detroit, M. Howe a accepté de répondre à quelques questions sur ses expériences avec une perte auditive.
CQ : Depuis combien de temps soupçonniez-vous avoir un problème d’audition avant de vous faire évaluer?
GH: À vrai dire, je n’ai jamais pensé que j’avais un problème d’audition… Ça n’a même jamais traversé mon esprit… mais je crois que je niais le tout.
CQ : Qu’est-il arrivé pour que vous décidiez de corriger votre audition?
GH: Ma famille surtout… c’est elle qui m’a encouragé de faire corriger mon audition. Bien que mon audition se soit détériorée progressivement, il y avait un point où mes fils et mes petits-enfants avaient remarqué que le problème avait atteint un point critique. Nous n’étions plus capables de communiquer comme nous le faisions. Nous sommes une famille très proche donc ça a été difficile pour tout le monde. Encore là, ils étaient peut-être simplement fatigués de se répéter pendant tant d’années [rires].
CQ : Je suis certain que l’état de votre santé était leur principale préoccupation. Qu’est-ce que votre audiologiste avait à dire en ce qui concerne votre audition?
GH: Elle m’a dit que j’avais une perte auditive qui était pire dans les hautes fréquences. C’est censé être assez commun chez les personnes âgées.
CQ : Vous a –t-elle mentionné si c’était sérieux ou non?
GH: Elle m’a dit que ce n’était pas si grave. Ce type de perte auditive se développe au fil des ans. C’est en partie d’être parmi des bruits forts et aussi en partie dû au vieillissement. Le symptôme principal est de manquer des parties des conversations, surtout dans les environnements bruyants.
CQ : Avant de faire corriger votre audition, aviez-vous un manque de confiance de pouvoir communiquer avec les autres puisque vous ne pouviez pas toujours les comprendre?
GH: Bien … il y avait des moments où je n’ai pas eu le contrôle complet de la conversation dans laquelle je
participais parce que je n’avais pas compris plusieurs mots de l’échange, mais des scénarios comme ceux-là m’ont fait me sentir plus inconfortable que non confiant, je dirais. Il m’arrive d’être assez à l’aise dans mes propres chaussures, mais je peux voir comment certaines personnes peuvent manquer d’assurance [rires].
CQ : Vous sentez-vous à l’aise de communiquer dans des environnements bruyants?
GH: Maintenant, oui.
CQ : Vous avez mentionné nier votre problème d’audition plus tôt, votre apparence était-elle un obstacle dans votre décision de commencer à utiliser des aides auditives?
GH: Non, pas vraiment, ce n’était pas mon apparence qui me dérangeait. Mais je pense que j’ai hésité pendant
longtemps parce que je ne croyais pas avoir un problème. Quand j’ai appris que j’avais une perte d’audition, je ne me voyais pas comme une personne portant des aides auditives. C’était quelque chose que d’autres personnes avaient besoin de porter, mais pas moi. Par congre, lorsque j’ai commence à les porter moi-même, ces sentiments de déni et de honte se sont envolés par la fenêtre. Mon changement de style de vie et ma vie familiale valaient plus que ces sentiments négatifs.
CQ : Quel genre d’appareils auditifs portez-vous aujourd’hui?
GH:Je porte des aides auditives avec une solution ouverte, une dans chaque oreille pour que je puisse entendre le jeu sans aucun problème [gloussements]. Ils vont derrière mes oreilles et il y a un petit tube qui transmet le son à mon oreille. Vous ne pouvez à peine les voir.
CQ : Sont-ils confortables?
GH: Ils ne sont pas vraiment confortables ou inconfortables parce que vous ne vous rendez même pas compte que vous les portez. J’essaie de les porter tous les jours, surtout si je vais être dans une foule ou un endroit avec des bruits de fond.
CQ : Par le passé, avez-vous jamais fait semblant d’entendre ce que quelqu’un disait parce que vous ne
vouliez pas admettre que vous ne pouviez pas les entendre?
GH: [rires] … oui je dois admettre que cela m’est arrive quelques fois avant de porter des aides auditives. Il y a des situations où il est simplement trop embarrassant de demander à quelqu’un de se répéter, surtout s’ils ont parlé pendant plusieurs minutes [rires]. Mais ces jours sont désormais révolus.
CQ: Parlons de votre légendaire carrière de hockey: pouvez-vous penser à des cas où une mauvaise ouïe ait affecté votre jeu?
GH: Je ne peux pas penser à des exemples concrets, mais il est possible que lors de mes dernières années, la perte d’audition avait une sorte de conséquences sur mon jeu. Il n’y a aucun doute qu’un joueur ait besoin que tous ses sens travaillent à 100% lorsqu’il est sur la glace, surtout avec la rapidité du hockey de nos jours.
CQ : Pensez-vous que les équipes professionnelles ou nationales bénéficieraient d’avoir un audiologiste parmi le personnel, tout comme ils ont un optométriste qui travaille avec l’équipe?
GH: Oui, je pense que cela assurerait que les joueurs puissent bien entendre. C’est important pour la performance, je dirais. Si vous ne pouvez pas entendre votre adversaire derrière vous jusqu’à ce qu’il ne soit trop tard, vous avez un problème. Ou vous avez parfois besoin de vos oreilles afin que vous puissiez entendre la façon dont la rondelle rebondit sur les bandes. Une mauvaise audition pourrait nuire à votre performance. Je ne suis pas certain si l’audition est sur les écrans radar des équipes de hockey en ce moment et c’est
malheureux.
CQ : Vous êtes crédité d’être le seul joueur dans l’histoire de la LNH de jouer au hockey pendant cinq décennies différentes; quels sont les attributs personnels qui vous ont permis d’être compétitif pendant si longtemps?
GH: J’interprète le vieillissement d’une manière différente, je crois. Je ne crois pas que cela devrait ralentir une personne ou de l’empêcher de faire ce qu’elle aime. Vous n’avez qu’à réajuster votre vie en fonction de votre nouvel âge. La correction de mon audition est en fait un excellent exemple de la façon que je me suis réajusté pour rester aussi vif que j’en avais l’habitude d’être.
CQ: Vous êtes le premier lauréat du prix émérite de la LNH, pourquoi pensez-vous que c’est ainsi?
GH: GH: [rires] … oh je ne sais pas, je suppose que je dois avoir impressionné quelqu’un.
CQ: Comment vous ressentiez-vous lorsque vous patiniez avec la Coupe Stanley au-dessus de votre tête?
GH: Je n’ai jamais ressenti quelque chose de pareille auparavant. Je garde ce souvenir attendri et je suis reconnaissant aux partisans.